Le 2 mars 2010, l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé la décennie 2011-2020 « Décennie d'action pour la Sécurité routière ». Un plan d'actions concrètes à engager pour améliorer la sécurité des routes et des véhicules, mais aussi le comportement des conducteurs, va être débattu au cours de l'année 2010 au sein des instances internationales. Il constituera le guide des actions à mener au cours de la décennie d'action pour la sécurité routière qui sera lancée en 2011 et qui aura pour objectif d'endiguer l'augmentation très inquiétante du nombre de morts et de blessés sur les routes dans le monde. L'insécurité routière est aujourd'hui la 1ère cause de décès des 15-29 ans dans le monde et la 9ème toutes tranches d'âge confondues. Si rien ne change, elle deviendra la 5ème cause de mortalité dans le monde en 2030, derrière les cardiopathies, les maladies cardiovasculaires, les broncho-pneumopathies et les infections des voies respiratoires.
Les accidents de la route tuent chaque année près d'1,3 million de personnes et font jusqu'à 50 millions de blessés dans le monde. Près de la moitié des victimes sont des usagers vulnérables : enfants, personnes âgées, piétons, cyclistes et motocyclistes.
Par l'adoption de cette résolution, l'ONU reconnaît donc le caractère de crise mondiale majeure au phénomène de l'insécurité routière.
La France a joué un rôle de premier plan dans ce processus. Lors de la Conférence de Moscou le 20 novembre 2009, elle s'est engagée, par la voix du Secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau, en présence de Michèle Merli, Déléguée interministérielle à la Sécurité routière, et aux côtés de 14 autres pays, à faire en sorte que les engagements en matière de sécurité routière pris par la « Déclaration de Moscou » deviennent une résolution de l'ONU. C'est aujourd'hui chose faite.
Les progrès réalisés en matière de sécurité routière en France, qui ont permis de sauver 12 000 vies humaines depuis 2002, sont source d'inspiration aux niveaux européen et international.