Le nombre de tués sur les routes françaises a baissé de 1,2% en 2017.
Depuis 2014, la France avait enregistré 3 années consécutives de hausse, situation inédite depuis 1972.
En 2017, il a été recensé 3693 personnes tuées en métropole et Outre-Mer soit 45 morts de moins qu’en 2016.
Par contre, le nombre d’accidents (61 570 soit +2,8%) de blessés (77 476 soit +2,2%) et d’hospitalisation (29 252 soit +1,5%) est en hausse.
En métropole, les motocyclistes sont les usagers qui ont connu la plus forte hausse de tués, avec 669 décès (56 de plus qu’en 2016 soit +9%) devant les cyclistes (172 morts, +6%) et les automobilistes (1770 décès, +1%).
La mortalité des piétons est, elle, en recul (488 décès soit -13%).
La vitesse excessive ou inadaptée reste la cause principale suivie par la surconsommation d’alcool qui connait une légère hausse.
Il faut cependant préciser que si la vitesse est l’élément majeur de la mortalité, elle n’est pas le seul facteur qui cause les accidents mortels.
Souvent plusieurs éléments se combinent dans un accident : l’alcool – les stupéfiants – un appel téléphonique – un malaise, peuvent amener à rouler trop vite et à perdre le contrôle de son véhicule.
Le non-respect des règles de priorité constitue le troisième facteur d’accident, surreprésenté en agglomération.
Les stupéfiants sont impliqués dans 25% des accidents mortels.
L’alcool, quant à lui, est impliqué dans un tiers des accidents mortels.
On dénombrait 10 000 morts en 1991 et 4 000 en 2010.
Entre ces deux dates, l’apparition des radars a entrainé une baisse de la mortalité dans toute l’Europe.
La sécurité des véhicules est bien plus grande qu’auparavant et d’autre part la technologie des radars automatiques a tout bouleversée.
Les radars fixes, installés dans les différents pays d’Europe entrainent, à eux seuls, une baisse de mortalité de l’ordre de 20% et les radars mobiles génèrent une diminution encore plus importante.
La décision de transférer à des sociétés privées la gestion des radars embarqués dans des véhicules devrait permettre à la gendarmerie de prendre en charge d’autres tâches.
Il faudra, cependant, être d’une extrême vigilance en ce qui concerne la réalisation de ces missions confiées à des entreprises privées.
A partir du 1er juillet 2018, la vitesse sera abaissée de 90 à 80 Km/h sur les 400 000 Kms de routes secondaires, à double sens, sans séparateur central.
Il s’agit d’une bonne initiative mais le gouvernement devrait aussi prendre en compte la mauvaise qualité et l’entretien désastreux de notre réseau de routes secondaires, un des plus denses d’Europe.
Il s’agit d’une disposition qui peut être bénéfique si elle est appliquée avec beaucoup de rigueur.
Il faudrait que les français finissent par comprendre qu’il faut choisir entre boire et conduire.
Il faut des sanctions exemplaires sur le plan pénal mais aussi, pourquoi pas la saisie et la vente du véhicule du contrevenant.
En métropole, la baisse des tués sur nos routes, en 2017, est de 21 morts par rapport de 2016.
Certes, une seule vie épargnée n’a pas de prix et j’en parle en connaissance de cause ayant perdu un de mes fils dans un accident de la circulation.
Cependant, cette baisse de tués, en 2017, est toute relative et ne doit, en aucune façon, nous satisfaire.
De plus, il faut nuancer cette « bonne nouvelle ».
Tout d’abord, la courbe ne s’est inversée qu’au mois de décembre 2017, alors que pour tous les autres mois, la mortalité était en hausse.
De plus, le mois de décembre comporte de nombreux jours fériés et de plus, les intempéries ont induit une diminution des déplacements en voiture.
Il faut donc rester prudent car il s’agit du nombre de décès provisoire établi, le 1er février 2018, par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière.
Ce nombre n’est donc que provisoire et il faudra attendre quelques mois avant de connaître le nombre définitif de tués en 2017.
Pour 2016, le nombre de tués a été augmenté de 8 décès entre le chiffre provisoire de janvier et le chiffre définitif de juillet.
Pour le Docteur COURTOIS, il faut :
Le 09 février 2018, Le Parisien
LE PARISIEN WEEK-END. Un rapport du 1er février annonce 45 morts de moins sur la route en 2017. Bien, mais insuffisant selon les associations de prévention et le gouvernement, qui entend poursuivre les réformes.
« Un mort de moins, c’est formidable pour la famille qui n’a pas perdu de proche », se réjouit Dominique-Michel Courtois, président de la Fédération nationale des victimes de la route. Selon le dernier rapport de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), publié le 1er février, les routes de France ont fait 21 morts de moins l’an passé si l’on compare à l’année 2016 (45 au total en comptant les départements d’outre-mer). Une première depuis quatre ans ...