Paris, le 1er juillet 2005
La France a connu une succession de résultats remarquables pendant trois ans :
- 6,2% en 2002, -20,9% en 2003 et - 8,7% en 2004.
Les cinq premiers mois de l'année montrent une tendance globalement favorable mais avec une décélération, avec une baisse de 4,3 % par rapport à la même période de 2004.
Le fait que les progrès soient moins marqués peut donner lieu certains mois à une inversion de tendance : cela a été le cas en mars avec une remontée du nombre de tués, cela peut être à nouveau le cas en juin car juin 2004 avait été excellent.
Tués | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin |
Chiffres bruts 2005 | 385 | 317 | 367 | 341 | 428 |
Chiffres bruts 2004 | 404 | 331 | 349 | 368 | 468 | 441 |
Différence | - 19 | - 14 | + 18 | - 27 | - 40 |
Évolution | - 4,7 % | - 4,2 % | + 5,2 % | - 7,3 % | - 8,5 % |
Plus de 6 000 vies sauvées et 100 000 blessés épargnés depuis mai 2002
Depuis la mise en œuvre de la nouvelle politique de sécurité routière sur une période de trois ans, de mai 2002 à mai 2005, ce sont plus de 6 000 vies qui ont été sauvées et près de 100 000 blessés épargnés. En 2004, 5 232 personnes sont mortes sur la route (8 412 en 1995 et 7 720 en 2001). Faire en sorte qu'il y ait moins de 5 000 personnes tuées sera possible en 2005 si les comportements se maintiennent à un niveau acceptable.
Cet objectif 5 000 (soit 14 personnes tuées par jour) n'est pas en soi un objectif définitif au regard des meilleurs pays européens. À titre de comparaison, la France se situe en Europe en 7e position, encore loin derrière le Royaume-Uni, qui compte 3 500 tués sur la route pour une population équivalente.
Au vu des résultats de 2004, trois zones d'ombre ressortent de ce bilan
Ce sont la mortalité des jeunes, celle frappant les conducteurs de deux-roues motorisés, et enfin l'accidentalité enregistrée sur les trajets de proximité, survenant fréquemment sur le réseau secondaire.
Si la classe des 0-18 ans est en baisse, celle des 18-24 ans enregistre une hausse des personnes tuées certes faible (+ 0,7 %) mais décevante dans un contexte de baisse générale de - 8,7 %. Le permis probatoire en place depuis le 1er mars 2004 n'a pas encore produit ses effets. Les jeunes sont sur-représentés dans les accidents survenant la nuit (56 % contre 40 % pour l'ensemble de la population) et le week-end (41 % contre 33 %).
La situation des motocyclistes devient très préoccupante (814 tués en 2004). Ils accusent une hausse de + 0,1 % du nombre de décès par rapport à 2003 et bien que ne représentant que moins de 1 % du trafic, ils constituent 15,6 % des victimes. Pour autant, la tendance est plus favorable pour les cyclomotoristes avec un nombre de personnes tuées en baisse de 13,7 %, ce qui peut en partie s'expliquer par les premiers effets de l'immatriculation des cyclomoteurs en place depuis le 1er juillet 2004.
Enfin, si les résultats sont très positifs sur les grands axes autoroutiers (- 34,5 % de tués en 2004), ils le sont nettement moins sur le réseau départemental (- 7,2 %) et communal (- 4,8 %) sur lesquels s'effectuent les déplacements quotidiens.
www.securite-routiere.gouv.fr