Paris, le 1er juillet 2005
Afin de conforter la lutte contre
le premier facteur d'insécurité routière, la vitesse, le programme d'installation du contrôle sanction automatique se poursuit. Aujourd'hui, 300 radars mobiles et 440 radars fixes sont installés sur nos routes et les 1 000 radars annoncés au CISR du 18 décembre 2002 seront déployés comme prévu avant la fin de l'année.
La répartition par type de réseau est la suivante : 20 % sur autoroute, 60 % sur les routes nationales et 20 % sur les routes départementales. En moyenne, 10 000 avis de contravention sont envoyés chaque jour du Centre national de Rennes, qui emploie aujourd'hui 120 personnes. Par appareil, le nombre quotidien d'infractions constatées est de 78 au 30 juin 2005. Depuis le 1er janvier 2005, 1 521 362 avis de contravention ont été adressés (ce chiffre est à rapprocher des 1,5 million de contraventions que produisait le dispositif traditionnel chaque année jusqu'en 2003). Près de 90 % des infractions correspondent à des dépassements de moins de 20 km/h et plus de 70 % des contrevenants s'acquittent spontanément et dans les délais du montant de leur amende.
Pour ce qui est de la poursuite des étrangers, un accord a pu être conclu avec le Luxembourg et des discussions sont bien avancées avec l'Allemagne et l'Espagne.
Ce nouveau système, symbole de la nouvelle politique de sécurité routière, est en grande partie à l'origine de la profonde modification des comportements observée sur la route. On peut lui attribuer un rôle déterminant dans la forte baisse des vitesses enregistrées depuis deux ans (environ 10 %).
Ses résultats directs sur l'accidentalité sont spectaculaires. Sur les zones couvertes par les radars, les accidents ont été quasiment éradiqués (baisse de 86 % du nombre d'accidents). La part de la baisse des vitesses dans la diminution du nombre et de la gravité des accidents est clairement établie (pour 2003, plus de 40 % des gains en vie humaine peuvent être directement attribués à la diminution des vitesses).
Il convient donc aujourd'hui de conforter le dispositif et d'amplifier son efficacité :
- Par le lancement dès l'année prochaine d'une deuxième phase de déploiement portant sur 500 nouveaux radars fixes et mobiles.
- Par la suppression de l'annonce des radars mobiles par des panneaux en amont des dispositifs installés, une communication préalable par voie de presse sur les sites accidentogènes faisant l'objet de surveillance renforcée étant privilégiée.
Dès le premier janvier prochain, sera mis en place un mécanisme d'affectation pérenne et transparent du produit des amendes sous forme d'un fond qui contrôlera leur utilisation dédiée à la sécurité routière (maintenance et développement du contrôle automatique, permis à un euro et élimination des risques liés aux infrastructures).
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